Assise à côté de la machine à café, j’observe les gens qui passent, discutent, rigolent et repartent. Lui, cet homme retient mon attention, un homme grand, calme vient prendre un café. Cet homme, je vais l’appeler Mouss, je trouve que cela lui va bien.
En voyant son regard, je l’imagine grand déconneur, à rigoler de tout un peu comme le Pierre Richard américain dans Marie à tout pris. Je vois une lueur de soleil dans ses yeux, je suis sure qu’il adore le soleil et qu’il se plait qu’en été.
Il a une allure très particulière, marche très calmement en remontant le grand couloir, un peu comme une panthère. Je le vois s’arrêter à une porte fermée à clé. Va-t-il abandonner ? Il sort de sa poche un passe et ouvre la porte avec. Cet homme contourne tous les barrages.
Il ressort de la pièce avec un sac, s’assoie sur le fauteuil du hall et enfile une paire de roller. Un écolo en plus ! Son moyen de transport, une passion aussi peut-être. Peut-être est-il médecin ? Ou peut-être aurait-il bien aimé être médecin, un très beau métier d’ailleurs.
Car là, il est sorti d’une salle où se déroule une formation d’animateur. Il doit être en effet animateur. Il passe la porte et s’en va. Il part peut-être rejoindre sa petite famille dans sa maison. Je l’imagine propriétaire ou peut-être dans l’avenir et peut-être que sa devise serait : « Ne fait pas aux autres ce que tu ne veux pas que l’on te fasse ». Il est parti et restera un mystère.
Les gens sont-ils ce qu’ils donnent à voir ?
